Au début de mon activité il m’a fallu connaître les vins, j’ai débuté par le plus connu des cépages rouges et autochtones de Sicile, le Nero D’Avola. J’ai donc commencé par les grandes surfaces, les vinothèques, les importateurs, bref il fallait que je déguste, mon Dieu que de vidanges !
Cette découverte des vins de Sicile aidée de formations et initiations œnologiques ont eu pour conclusion que je classe les vins provenant de ce cépage en quatre catégories issues de tous les niveaux de qualité ; ils sont excellents, très bons, commerciaux, et parfois …. étranges !
Pour les deux dernières catégories, le problème vient du fait de la notoriété du Nero d’Avola, en effet une quantité importante de ce cépage est encore vendue en vrac pour être embouteillée loin de la Sicile, mais ne nous attardons pas à cette « réalité commerciale » imposée par la « soif » de pouvoir proposé des vins à prix « cassés »
Ma recherche s’étant finalement bien entendu focalisée sur les deux premières catégories. Après avoir dégusté les grandes maisons de Sicile, j’ai commencé à connaître des petits producteurs qui s’investissent corps et âmes dans leurs activités. Un vrai challenge aujourd’hui pour une entreprise viticole, tout est remis en question, le choix du cépage, la plantation, la quantité, la présence d’un œnologue expérimenté qui pourra orienté le viticulteur vers un équilibre entre des vins exceptionnels et commercialisables.
C’est aujourd’hui réalité, j’ai eu la chance de rencontrer ces personnes qui ne vous parlent pas simplement de leurs terres, ils vous transmettent une réelle émotion, ils sont présents à toutes les étapes que sont la réalisation d’un grand vin. Le résultat se déguste dans le verre ! Pari réussi, ces maisons ne sont bien entendu pas présentent en grande surface mais sont pour le plus souvent représentées par des importateurs exclusifs.
Revenons au cépage Nero d’Avola qui peut aussi être parfois appelé Calabrese sans que celui-ci n’ait aucun lien avec la région de Calabre. Le Nero d’Avola présente une bonne acidité, les meilleurs de ces vins pourront donc bien vieillir. Sa couleur est d’un rouge rubis intense, brillant avec des reflets violets, au nez l’on retrouve principalement comme senteurs fruits rouges comme cerises, mûres, cassis, framboises , ou encore de violette parfois chocolat, cuir et tabac.
D’excellents Blend où le Nero d’Avola est assemblé au Syrah, Merlot, Cabernet Sauvignon et autres sont aussi présents sur le marché.
Pour ma part, j’ai un faible pour les 100 % Nero d’Avola affiner en fût de chêne mais pas trop sinon c’est parfois au tonnelier qu’il faudra faire honneur…
Je vous invite donc à la découverte de ce cépage Nero d’Avola qui est à l’image de la Sicile, soyez ouverts et critiques mais choisissez l’originalité…
A presto,
Bonjour Lorenzo,
Je fais partie d’un club d’oenologie et je souhaiterais faire déguster à mes amis les vins de Sicile. Pouvez-vous me donner une liste des vins les plus représentatifs (blancs-rouges-moelleux -secs) soit une dizaine de bouteilles très typiques (je me souviens avoir dégusté un vin blanc a base d’amande dans la région d’Agrigente, un délice) pouvez-vous me les fournir ou me donner les bonnes adresses et enfin quel en serait le prix.
Merci pour votre aide.
Eté 2016 – de retour de Sicile, région de Trapani. Beaucoup de Nd’A, certains vendus 15-20 euros, voire plus. Les meilleurs se trouvent chez les épiciers de produits de qualité et non en supermarchés.
Je rentre de Sicile ou je me suis évertué à trouver une bonne bouteille de Nero d’Avola sans grand succès. J’ai bien bu des choses acceptable mais rien qui ne puisse mériter le qualificatif de bon. Sauf un petit producteur dans les environ de Trapani qui d’ailleurs faisait un Cataratto blanc excellent. Je pense qu’une des raisons pour laquelles les vins ne sont pas très bon, c’est le mode de stockage. Les températures sont trop élevées dans les points de vente.
Merci pour ce petit papier, à developper ;-).